Deux remarques. Premièrement, la Constitution permet les dispositions d'exception pour les territoires d'outre-mer, et il y en a beaucoup : pour la santé, pour la famille, pour l'économie… Pour des raisons liées à ces territoires, à leur histoire, il est possible de leur appliquer un traitement dérogatoire.
Deuxièmement, monsieur le rapporteur général, permettez-moi de vous dire qu'il est inutile de me rappeler ce qui s'est passé lorsque je siégeais au banc des ministres. Je ne suis pas amnésique, et je ne renie pas ce que j'ai fait alors ! Au contraire je suis fière d'avoir présenté ici un projet de loi qui, en co-construction avec les députés de tous bords, a changé l'approche des outre-mer. Ce texte procédait d'une véritable ambition et a apporté de l'égalité, de la justice sociale à ces départements qui en attendaient tant.
À ce propos vous avez raison, monsieur Jumel : nous voyons bien aujourd'hui, et la visite du Président de la République en Guyane ne fait que le révéler encore plus, que la situation dans les outre-mer est très fragile.
Je suis donc très fière de la loi relative à l'égalité réelle outre-mer, mais cette loi n'est qu'une étape. Je voulais seulement amplifier l'action pour réparer ces années, ces décennies d'inégalités. Voilà le message que je voulais porter. Mais j'y reviendrai : c'est un combat qui dure depuis cinquante ans, je prendrai le temps qu'il faut !