La vaccination contre les papillomavirus humains est aujourd'hui recommandée chez les jeunes filles et jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes pour prévenir l'apparition de cancers du col de l'utérus, de la vulve, du vagin et du canal anal. Associée au dépistage du cancer du col de l'utérus, elle constitue la meilleure stratégie de lutte contre ce cancer qui provoque toujours en France près de 1 000 décès par an. Mais, nous le savons maintenant, les papillomavirus sont également impliqués dans la survenue de cancers qui ne touchent pas uniquement les femmes ou les hommes homosexuels comme les cancers de la sphère ORL – oto-rhino-laryngée. Ainsi, près de 25 % des cancers provoqués par les virus papilloma surviennent chez les hommes.
Vous l'avez souligné, la HAS soumet à consultation publique, du 30 octobre au 27 novembre, un projet de recommandation en faveur d'une vaccination élargie à tous les garçons de 11 à 14 ans, d'ores et déjà pratiquée dans de nombreux pays. Toutes les contributions seront ensuite analysées et discutées par les membres de la commission technique des vaccinations qui en tiendront compte pour établir la version finale de la recommandation.
J'espère que celle-ci pourra être publiée avant la fin de l'année afin que nous modifiions le calendrier vaccinal pour faire des garçons une cible de la vaccination contre les papillomavirus humains.
S'agissant de la Dépakine, outre les dispositions législatives, des mesures sont prises afin de faciliter l'accès au dispositif d'indemnisation pour les mesures. D'abord, nous souhaitons simplifier les dossiers d'indemnisation. Aujourd'hui, la liste des documents pouvant être demandés par les experts n'est pas définie, ce qui crée de l'incertitude et peut obliger les demandeurs à rassembler un nombre de pièces trop important. Un travail est mené actuellement pour identifier précisément les pièces utiles aux experts pour instruire les demandes.