Pourquoi ne pas rétablir le droit d'entrée de 30 euros qui avait été institué en 2011 ? Son introduction avait entraîné – c'est documenté – un ralentissement de la croissance du coût total de l'AME. À l'inverse, un rebond a été constaté immédiatement après sa suppression, puisque ce coût a augmenté de 20 % entre 2012 et 2013.
Par ailleurs, pourquoi ne pas regarder ce qui se passe chez nos voisins européens ? Au Royaume-Uni, les soins non urgents sont facturés à hauteur de 150 % du coût du service rendu. La Suède et l'Espagne, quant à elles, appliquent un ticket modérateur – la première aux consultations et aux médicaments, la seconde uniquement aux médicaments. Il serait temps d'harmoniser ces pratiques, pour éviter le tourisme médical qui est dénoncé même dans les rangs de la majorité.