Madame la ministre, c'est avec un peu de peine que je m'adresse à vous. Nous nous combattons parfois âprement dans cette enceinte, mais nous avons, je crois, le sentiment que, comme Aron et Sartre, lorsqu'il en va de questions strictement humaines, nous pouvons nous retrouver.
Avec votre proposition, je vois le vent mauvais que vous prenez gonflant les voiles de ceux que vous prétendez combattre.
Certains d'entre nous ont voté pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle : c'était pour d'autres promesses que celles que vous semblez servir aujourd'hui.
J'ai de la peine parce que je crois que ce n'est pas vous madame la ministre : ce n'est pas votre histoire ni votre tempérament ; telles ne sont pas, à ce que je crois, vos convictions profondes.