Notre amendement ne cible pas la majorité des migrants, celle dont vous parlez, auxquels je suis très attentive et dont s'occupent les associations qui hurlent aujourd'hui, mais vise un public très particulier, bien connu des professionnels de santé dans les hôpitaux. En effet, nous cherchons à cibler les personnes qui, entrées avec un visa touristique et qui ont même parfois de la famille en France, prétextent n'avoir pas de papiers pour demander l'AME. L'assurance maladie n'a pas les moyens de savoir si elles sont entrées sur le territoire régulièrement ou irrégulièrement. Grâce à l'AME, ces personnes auront accès à certains soins, puis retourneront ensuite dans leur pays. Ce n'est donc pas des migrants que l'on parle, mais bien de personnes qui viennent se faire soigner en France en dévoyant un système auquel nous sommes tous profondément attachés. Nous devons le refuser.