Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du jeudi 7 novembre 2019 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Mission santé (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Je m'adresse spécialement à vous, madame la rapporteure spéciale, qui êtes mobilisée par le dossier de la Dépakine. Vous ne pouvez pas affirmer, devant nous, que la fiabilité est garantie par l'ANSM et que tout va bien. Ce n'est pas vrai. Si tel était le cas, nous ne serions pas confrontés à l'énorme problème que soulève la nouvelle formule du Lévothyrox, qui a provoqué des malaises extrêmement graves chez des centaines de milliers de femmes, à tel point qu'elles avaient le sentiment de perdre leur corps. C'est bien le signe qu'il y a parfois une grande légèreté, et que l'on s'en remet peut-être trop facilement à l'industrie pharmaceutique.

Un problème se pose bel et bien. Je n'ai pas confiance en l'ANSM, tout comme des millions de Français ne font pas confiance aux autorités de manière générale. En faisant oeuvre de transparence, vous pourriez restaurer la confiance. Qu'il s'agisse du Lévothyrox ou de la Dépakine, nous nageons en pleine opacité. Nous n'avons pas connaissance des études menées par Sanofi dans les années soixante-dix et quatre-vingt. Nous ne les avons pas ! Je ne les ai pas en tant que parlementaire, et j'ignore si Mme la ministre les possède. Peut-être figurent-elles dans un dossier d'avocat, mais nous n'en avons pas connaissance. Contre l'opacité, imposez une transparence, non pas comme un signe de méfiance, mais afin de restaurer la confiance.

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