Si tel est le cas, les crédits seront consommés, il n'y aura aucun problème d'exécution budgétaire : je n'ai aucune inquiétude à ce sujet, madame la ministre. Mais de quoi me parle-t-on en cet instant ? Du lancement d'initiatives privées et d'un mécénat visant à pallier ce que j'estime être une insuffisance d'investissement financier, d'autant que, comme l'a souligné David Lorion, il serait possible de considérer que ces financements relèvent de la mission « Écologie, développement et mobilité durables » – c'est pourquoi j'ai tenté de présenter cet amendement dans le cadre de cette mission, avant de le faire dans celui de la mission « Outre-mer ».
Je rejoins l'observation de Serge Letchimy : je vis, comme d'autres collègues, l'évolution de ces récifs et de ces écosystèmes, dont l'importance est considérable pour l'alimentation d'une grande partie de nos populations – vous le savez, mais je vous le rappelle. Qu'adviendra-t-il quand ils seront morts – parce qu'ils sont en train de mourir ? Certes, 300 000 euros supplémentaires ne suffiront pas à les sauver, mais si on ne fait pas attention à eux, sous le prétexte que les crédits sont passés, l'année dernière, de 700 000 euros à 1 million, on laisse le temps faire son oeuvre : or le temps joue contre nous à un rythme bien supérieur à celui de notre capacité d'action. Même à l'échelle de la mission « Outre-mer », un effort de 300 000 euros demeure tout à fait modeste par rapport à l'enjeu.