Cet amendement d'appel a pour objectif de dénoncer l'absence totale de crédit consacré à un plan global pour tous les outre-mer visant à garantir enfin le droit inconditionnel des populations qui y vivent d'accéder à l'eau.
Le droit d'accéder à l'eau potable est reconnu dans de nombreux pays et par des organisations internationales dont la France est membre. Ainsi, la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU du 28 juillet 2010 reconnaît l'importance que revêt l'accès équitable à une eau potable salubre et propre et à des services d'assainissement. L'accès à l'eau potable constitue donc un droit fondamental, « essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l'exercice de tous les droits de l'homme. »
Ce droit à valeur constitutionnelle a été reconnu de plusieurs façons dans notre législation, bien qu'il soit partiellement appliqué. À cet égard, la situation des territoires d'outre-mer reste plus particulièrement préoccupante. On y manque d'informations sur la collecte, l'assainissement et la distribution de l'eau. Le coût du mètre cube d'eau y est plus élevé que dans l'Hexagone. De surcroît, il faut encore acheminer cette eau jusqu'aux ménages et, là encore, l'écart est flagrant. Alors que le rendement des réseaux est de 79,9 % en métropole, il ne dépasse pas 53 % en outre-mer.
Quant à la qualité de l'eau, elle est très éloignée de celle distribuée sur le territoire hexagonal. Ainsi, 52 % des Réunionnais sont alimentés par des réseaux d'eau dont la sécurité sanitaire est insuffisante. Des parasites seraient même présents dans l'eau chez 5 % des abonnés. Je vous remercie d'approuver cet amendement.