S'agissant de l'accompagnement, on ne peut s'empêcher de déplorer la réduction drastique des emplois aidés. Malgré une stabilisation du nombre des parcours emploi compétences à 100 000 contrats, les crédits baissent de 200 millions d'euros. Cette mesure fragilise les associations qui maillent nos territoires. En 2018, pour la première fois depuis des années, l'emploi associatif a diminué dans notre pays, avec une réduction de 1 % des effectifs.
La progression des financements dédiés à d'autres dispositifs ne parvient pas à compenser la division par deux des contrats aidés intervenue depuis le début du quinquennat.
Enfin, nous regrettons la baisse des moyens de fonctionnement de l'administration du travail. Cet effort d'économie se traduit, comme les deux années précédentes, par la suppression de postes, en l'occurrence 256, ce qui porte à 734 le nombre de postes supprimés en trois ans. Ces coupes dans les effectifs fragilisent les missions assurées par le ministère du travail et les services déconcentrés, notamment celles de l'inspection du travail. Cette dernière a en outre fait face ces dernières années à une réforme de son organisation, ce qui provoque un profond malaise parmi les personnels.
J'aimerais, pour finir, souligner l'intérêt de pouvoir anticiper certaines mesures dans le cadre de l'expérimentation « territoires zéro chômeur de longue durée », qui mériterait d'être étendue.
Sur fond de réforme de l'assurance chômage, qui prévoit de faire les poches aux chômeurs, ce projet de budget consacre le retrait de l'État dans le financement du service public de l'emploi et dans l'accompagnement des personnes privées d'emploi.