Je dirai d'abord un mot du plan d'investissement dans les compétences. J'ai déjà mentionné l'effort de 3 milliards d'euros qui sera consenti l'année prochaine, mais je souhaiterais en préciser les modalités de mobilisation. Comme vous le savez, une partie importante du plan fait l'objet d'une contractualisation avec les régions : seize sur dix-huit sont engagées dans ce processus. Pour les deux régions restantes, l'application du plan est confiée à Pôle emploi, parce que la baisse de la formation des demandeurs d'emploi les moins qualifiés y est telle que l'État aurait finalement payé une tâche qui fait pourtant partie des missions décentralisées aux régions.
Quatre axes nous permettent de déployer le plan dans tout le pays.
Le premier concerne les parcours de formation qui seront négociés dans le cadre des pactes régionaux pluriannuels d'investissement dans les compétences : nous souhaitons passer d'une logique de stage à une logique de parcours de formation, qui sera beaucoup plus efficace.
Nous consolidons ensuite, à travers le plan d'investissement dans les compétences, la garantie jeunes – qui concerne 100 000 jeunes – et le PACEA. Ces deux dispositifs affichent des résultats très positifs et permettent aux jeunes de construire leur avenir de manière proactive. Le PIC nous permettra également de renforcer les capacités d'accueil des écoles de la deuxième chance et des établissements pour l'insertion dans l'emploi, les EPIDE.
Le troisième axe, très important, consiste à repérer les jeunes « invisibles ». La France compte aujourd'hui – c'est un de ses drames – 1,3 million de jeunes sans emploi ni formation. Moins de la moitié d'entre eux frappent à la porte des missions locales. Cela revient à dire qu'aujourd'hui, une partie très importante de la jeunesse ne se projette pas dans l'avenir et ne voit pas comment quiconque pourrait l'aider.
Nous avons donc lancé, avec le service public de l'emploi et le plan d'investissement dans les compétences, un appel à projets faisant intervenir de nombreux acteurs innovants. Par exemple, des programmes tels que « Sport dans la ville » nous permettraient d'aller chercher certains jeunes qui ne fréquentent aucune structure publique, mais qui font du sport.
Enfin, nous menons des expérimentations concernant l'intégration des réfugiés, que j'ai déjà évoquées.
Pour ce qui est du programme 111, les partenaires sociaux devraient commencer prochainement une négociation sur la santé et la qualité de vie au travail. Nous attendons leur retour.