Je connais bien les écoles de production, que j'ai vues à l'oeuvre sur le terrain. Mon cabinet a organisé une dizaine de réunions avec elles. Convaincue de leur rôle essentiel pour accompagner les jeunes décrocheurs, j'ai été surprise, pour ne pas dire choquée, par le désengagement brutal et total de toutes les régions, il y a quelques semaines, alors que la formation professionnelle, à ma connaissance, relève de la compétence, décentralisée, des conseils régionaux.
Face au risque de faillite qu'encourent ces écoles de production, nous avons pris nos responsabilités et avons décidé de nous substituer, d'une certaine manière, aux régions. Ce n'est pas glorieux, au regard de la répartition des compétences, mais nous ne pouvons pas abandonner les écoles de production.
Après avoir sécurisé leur montage juridique et conforté leur statut, jusqu'alors précaire et simplement toléré, dans la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, nous avons décidé de voler à leur secours. Avis favorable.