Il s'agit d'un amendement d'appel, comme les cinq autres amendements que je m'apprête à défendre.
Celui-ci vise à abonder les crédits de l'action « Lutte contre le travail illégal ». Selon le rapport du Conseil d'orientation pour l'emploi publié en février dernier, environ 2,5 millions de personnes pratiqueraient un travail non déclaré en France.
L'ampleur du phénomène reste mal connue. Les jeunes sont les plus exposés au travail non déclaré, avec, dans une moindre mesure, les plus âgés à la recherche d'un complément de revenus. Les secteurs les plus concernés sont l'hôtellerie-restauration, le commerce de détail alimentaire, le BTP, le gardiennage ainsi que l'agriculture et les services à la personne. Les auteurs du rapport ont interrogé certains de ces travailleurs au noir : pour la plupart d'entre eux, le recours au travail non déclaré est complémentaire d'un statut principal – salarié, étudiant ou retraité – et il est considéré comme une réaction naturelle à des conditions de vie jugées précaires.
En outre, la question des moyens que se donne le Gouvernement pour lutter contre le travail illégal, trop souvent lié à une immigration illégale, reste entière.