Avez-vous conscience que la décision de l'extension vaccinale de trois à onze vaccins, sans véritable consultation préalable, au mépris de la démocratie la plus élémentaire, vient ébranler l'opinion publique ? Cette précipitation du Gouvernement à agir questionne même les défenseurs de la vaccination – dont nous sommes – , pourtant bien conscients de l'enjeu de santé publique qu'elle représente.
Mes chers collègues, la défiance est de mise après les divers scandales sanitaires que nous venons de traverser. Les interrogations de la communauté scientifique sur les adjuvants contenant de l'aluminium ou sur les vaccins contre l'hépatite B ou le cancer du col de l'utérus n'aident pas à l'établissement d'un climat apaisé.
De plus, la question des laboratoires pharmaceutiques est loin d'être subsidiaire ; les enjeux financiers sont tels qu'il est nécessaire d'instaurer une frontière étanche entre la politique industrielle et la politique sanitaire du médicament. Pour ce faire, la création d'un pôle public du médicament, placé sous le contrôle de la puissance publique, est la meilleure des garanties, nous le revendiquons ardemment.
Le Gouvernement doit a minima prendre le temps d'un débat indépendant et transparent, prélude à la remise d'un rapport. Il y va de la démocratie et de la santé des nouvelles générations.