La vaccination est un acte simple de prévention, la meilleure façon de se prémunir des maladies infectieuses potentiellement dangereuses. La vaccination est l'un des plus grands progrès de l'humanité. C'est un acte de solidarité, qui permet d'améliorer le niveau de santé de toute une population et de protéger les plus fragiles.
Ce n'est pas parce que les maladies ont presque disparu de notre pays qu'il faut arrêter la vaccination et qu'il n'y a plus de risque. Prenons le cas de la rougeole : l'OMS s'alarme de la recrudescence de cette maladie infectieuse en Europe ; près de 24 000 cas ont été déclarés en France au cours des dix dernières années, une dizaine de personnes en sont décédées et 1 500 autres ont été atteintes de graves complications.
Si certains discours anti-vaccinaux gagnent du terrain, les virus sont eux aussi très actifs. Ils circulent, ils circulent bien, et les maladies infectieuses se propagent. La cause principale, c'est qu'un certain nombre d'individus non vaccinés ont oublié la grande dangerosité de ces maladies et mettent en danger ceux qui ne peuvent pas être vaccinés. Aucune bonne raison ne permet de plaider pour la liberté de vaccination quand existent des risques mortels liés à des maladies qu'on croyait oubliées.
La personne vaccinée doit recevoir le vaccin non comme une contrainte, mais comme un don inestimable des progrès de la science, le don d'une victoire sur des maladies qui peuvent entraîner la mort. Dans notre pays, en juillet dernier, est décédée de la rougeole une jeune fille de seize ans qui n'était pas vaccinée.
Il nous faut donc continuer à vacciner pour obtenir une couverture suffisamment protectrice de tous les citoyens. La décision d'élargir la couverture vaccinale obligatoire est courageuse et responsable, même si nous devons effectivement renforcer notre communication en la matière. Merci, madame la ministre.