Et les jeunes des quartiers ne demandent pas l'aumône : ils veulent les mêmes chances de réussite que les autres, et il faut les accompagner. Cela passe par des dispositifs spécifiques, comme les emplois francs.
À ce propos, un constat que je crois partagé a été exprimé cet après-midi : le déploiement des emplois francs n'allait pas assez vite. C'est pourquoi nous avons corrigé le tir il y a quelques mois pour étendre le nombre de territoires éligibles ; nous constatons aujourd'hui qu'il faut y aller encore plus fort.
Il faut aussi lutter contre la discrimination – appelons un chat un chat. Aujourd'hui, une personne issue des quartiers a deux fois et demie moins de chances qu'une autre d'obtenir un entretien d'embauche.
Enfin, le réseau s'arrête aux frontières des quartiers ; c'est un drame, mais cela nourrit mon optimisme car cela nous oblige à l'y créer. Cela peut passer par de grands projets structurants comme celui d'EuropaCity.
Voilà qui m'amène à votre question, monsieur le député. Dans les territoires dont vous êtes l'élu, il y a évidemment bien d'autres projets qu'EuropaCity. Au sujet de celui-ci, le Président de la République a été clair, car le projet pose des problèmes d'artificialisation des sols et d'aménagement. À la suite de à son abandon, une mission a été confiée à M. Rol-Tanguy pour trouver les solutions de substitution d'aménagement permettant de continuer à accompagner ces territoires. Et c'est ce à quoi nous allons nous atteler.