Je vous remercie, madame la députée, de ce que vous faites dans votre territoire, à Trappes, mais aussi au sein du groupe formé par les parlementaires La République en marche qui travaillent sur le sujet, dont votre collègue Nicolas Démoulin, assis juste derrière vous.
La politique de l'hébergement d'urgence marche sur deux jambes. L'une est la gestion de l'urgence, à laquelle étaient déjà consacrés 2 milliards d'euros dans le budget précédent, dans le cadre de la sincérisation des comptes que vous avez évoquée, et qui bénéficie de 55 millions supplémentaires dans le présent budget, afin d'ouvrir plus de places et de pérenniser les 6 000 que nous avions annoncées l'année dernière, tout en renforçant l'accompagnement qui, après la mise à l'abri, fait partie intégrante de l'hébergement d'urgence.
L'autre, c'est le plan logement d'abord, doté de 45 millions d'euros de financements supplémentaires afin de renforcer les structures d'accueil adaptées telles que les intermédiations locatives, les pensions de famille, aux PLAI – les prêts locatifs aidés d'intégration – adaptés. Je salue le fait que notre travail avec les bailleurs sociaux ait conduit ces derniers à décider d'augmenter leur contribution au FNAVDL – le Fonds national d'accompagnement vers et dans le logement.
La politique du logement d'abord a permis l'année dernière de faire sortir 70 000 personnes d'habitats très précaires ou de la rue, soit une augmentation de 20 % par rapport à l'année précédente. Cela confirme que si fournir un abri est indispensable, ce n'est pas suffisant pour permettre la réinsertion des publics en détresse. D'où la nécessité de marcher sur deux jambes, comme nous le faisons en augmentant les crédits et de l'hébergement d'urgence et du logement d'abord.