Je souhaite que nous envisagions le soutien du logement social de manière globale. Les Allemands y consacrent 5 milliards d'euros et les Britanniques 2 milliards de livres ; l'an dernier, nous avons signé un plan d'investissement volontaire de relance de 9 milliards d'euros et la Caisse des dépôts et consignations contribue à hauteur de 16 milliards d'euros. Au-delà du budget évoqué par le rapporteur spécial, tenez compte du plan de relance, sans commune mesure avec l'action conduite en Allemagne et au Royaume-Uni, deux pays qui ont mis au point des modèles de logement social n'ayant rien à voir avec le nôtre.
En Allemagne, le principal bailleur social est coté en Bourse ! Dans notre pays, nous nous sommes opposés, moi le premier, à tous les amendements, déposés par la partie droite de l'hémicycle – pas par vous, monsieur Bazin, mais par certains de vos collègues – , qui proposaient par exemple de déplafonner la rémunération du capital des bailleurs sociaux, ce qui revenait à financiariser le logement social. Je m'y suis opposé mordicus, ce qui vous permettra de dire que ce Gouvernement ne prône pas la financiarisation. La financiarisation du logement social serait une terrible erreur, celles commise par l'Allemagne et le Royaume-Uni, pays qui se trouvent maintenant dans de grandes difficultés et déploient des plans de relance, de dimensions pourtant bien inférieures à celle du nôtre.