Comme élu local et comme père de famille, j'ai été confronté, il y a une dizaine d'années, à Dieppe, en Seine-Maritime, à une situation d'hyperendémie d'infections invasives à méningocoques qui a provoqué des peurs légitimes et même des décès dans l'ensemble du département. Cela nous avait conduits à mettre en place, dans l'urgence, un plan vaccinal spécifique contre cette maladie, qui a justifié la prise de responsabilités importantes par l'ensemble des acteurs de la chaîne.
Je tire de cette expérience trois enseignements. Un, il faut veiller particulièrement à la disponibilité des vaccins. Deux, la mise en place de politiques publiques vaccinales est un principe auquel nous sommes profondément attachés. Trois, la confiance indispensable que nos concitoyens doivent avoir dans la politique vaccinale, que nous devons préserver comme la prunelle de nos yeux, milite pour qu'on ne lésine pas sur les moyens accordés à la prévention, à la médecine scolaire, aux centres de PMI – protection maternelle et infantile – et aux médecins de ville, de sorte que l'adhésion soit la plus massive possible.
Je le dis à titre personnel, mais en responsabilité : sur un tel sujet, il ne faut pas surfer sur les peurs, mais prendre toutes ses responsabilités et adopter des mesures publiques fortes, avec peut-être, une ou deux fois par an, …