L'urgence écologique est réelle. D'après le récent rapport du GIEC – le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – relatif aux océans, la montée du niveau de la mer est deux fois plus rapide qu'il y a dix ans ; elle pourrait être cinq fois plus importante selon le pire des scénarios et dépasser 1 mètre en 2100. Cette tendance menace directement près de 680 millions de personnes vivant dans les zones côtières de basse altitude, soit 10 % de la population mondiale. Un autre rapport, publié par l'Union pour la Méditerranée, estime que, sur les vingt villes les plus importantes menacées par un recul du trait de côte, douze sont méditerranéennes. La France, présente dans tous les océans du monde, est concernée au premier chef. Un investissement financier conséquent doit être réalisé pour anticiper le recul inéluctable du trait de côte et l'érosion.
Monsieur le ministre, vous avez été taquin tout à l'heure en moquant ma référence à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Je rappelle que, dans mon rapport sur les EHPAD – les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – , je félicitais les Pays-Bas et le Danemark ; que, dans mon dernier rapport relatif à l'organisation de la santé mentale, je saluais l'Italie. Voyez que nous ne sommes pas sectaires ! Nous prenons les bons exemples là où ils sont sans regarder le régime politique du coin !
Puisque vous souhaitez que je prenne un exemple plus plaisant, sachez qu'en septembre 2018, je me suis rendue à Cuba,