Cher amiral, je veux tout d'abord vous remercier d'avoir salué la mémoire des hommes d'équipage du Bourbon Rhodes, qui a disparu au large de l'Atlantique il y a quelques jours, et d'avoir rappelé la solidarité des gens de mer ainsi que l'action de la Terre en mer et celle de notre marine nationale qui, depuis Fort-de-France, à trois jours de mer, a déployé une frégate et un Falcon pour tenter de secourir ces marins.
Je souhaiterais pour ma part recueillir votre avis sur la cyberdéfense, dont il est beaucoup question, à juste titre, dans la LPM, en particulier en cette deuxième année de programmation. Il y va en effet de l'intégrité de notre souveraineté – la Marine nationale a failli en faire les frais cette année – sur les espaces maritimes. Il y a presque un an, en novembre 2018, le Premier ministre annonçait, lors d'un Comité interministériel de la mer (CIMER) réuni à Dunkerque, 82 mesures, dont l'une a trait à une commission de cybersécurité maritime et à la préfiguration d'un centre national de coordination. Il y a deux jours, Florence Parly nous a indiqué, ici même, en réponse à l'une de mes questions, que le dossier, piloté en interministériel par le secrétaire général à la mer, avançait. Y êtes-vous associé ? La Marine nationale a en effet une véritable expertise en matière de cyberdéfense. J'ai pu visiter, une nouvelle fois, très récemment, à la PREMAR (Préfecture maritime), à Brest, le MSC-HOA (Centre de sécurité maritime pour la corne de l'Afrique). Pouvez-vous nous dire quelques mots de ce centre de cybersécurité maritime ?