Amiral, permettez-moi de m'associer à vos propos sur la Minerve et à votre hommage à l'amiral Louzeau, qui a laissé un grand souvenir à Brest et un legs considérable, notamment dans le domaine de la force océanique stratégique.
Je souhaiterais pour ma part vous interroger sur l'innovation et la prospective. Vous avez évoqué dans votre exposé liminaire l'analyse de la donnée massive et l'intelligence artificielle – soulignant, du reste, l'excellent travail du Service historique de la défense (SHD) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER) dans la recherche de l'épave de la Minerve. Mais ma première question a une portée beaucoup plus large : quels sont les besoins de la marine, dans les années à venir, en matière d'analyse de la donnée massive ?
Ma seconde question est liée à la première et a trait au combat collaboratif dans le domaine naval, ce qu'on appelle parfois, dans le jargon de la marine, la veille collaborative navale. Vous avez réalisé, je crois, un premier tir dans le Var, fin septembre. Pourriez-vous nous donner un petit retour d'expérience de cette opération ?
Enfin, dans une récente interview à Mer et Marine, vous avez manifesté votre intérêt pour ce que l'on appelle les pseudo-satellites et les gliders. Pourriez-vous nous expliquer l'utilité opérationnelle de ces équipements ?