Depuis plusieurs années, l'Égypte, l'État d'Israël, le Liban et Chypre comptent tirer quelque richesse de leurs gisements de gaz et de pétrole supposés. La France a également des intérêts en la matière, puisque Total, par exemple, est partenaire de Nova Tech et d'ENI au sein d'un consortium constitué pour forer les blocs 9 et 4 au Liban – le forage doit débuter au mois de décembre. Toutefois, il convient d'évoquer l'attitude la Turquie. Il y a quelques mois, vous nous avez indiqué ici même avoir dû intervenir pour rappeler aux autorités turques la souveraineté de l'Union européenne, en particulier à travers Chypre. Ces derniers mois, vous avez d'ailleurs pris des initiatives, en lien avec la ministre des armées, pour soutenir Chypre. Par ailleurs, l'OTAN a rappelé également que cette île, en tout cas sa partie dite grecque, était un élément à part entière de l'Union européenne. Nous avons donc bien l'intention de rappeler aux Turcs notre souveraineté et la légitimité de nos intérêts.
Constatant, à la lecture d'un communiqué de leur ministère des affaires étrangères sur ce sujet la semaine passée, que les Turcs sont toujours aussi poétiques, j'aimerais que vous nous indiquiez, du point de vue de la marine nationale, dans quelle mesure nous entendons faire respecter, dans les mois et les années à venir, notre souveraineté dans ce domaine.