Première question : on connaît les revendications de Madagascar sur les Îles Éparses de l'océan Indien. On sait aussi que la Grande-Bretagne vient d'être invitée à abandonner l'archipel des Chagos par la Cour internationale de La Haye, sans que nous connaissions les conséquences directes de son arrêt.
Quelles pourraient être les conséquences pour notre marine, même si évidemment nous ne comptons pas de base dans les Îles Éparses, si nous devions les quitter ? Compte tenu de la réponse que vous avez faite tout à l'heure sur la nature des menaces, existe-t-il une menace hybride — par exemple de pêcheurs malgaches — qui pèserait sur ces mêmes îles ? Quelle y sont la situation à la mer et les risques induits ?
Ma deuxième question porte sur les réserves. J'ai d'ailleurs posé la même au chef d'état-major de l'armée de terre hier : cette armée dispose, à travers les officiers de réserve spécialistes d'état-major (ORSEM), d'un corps d'état-major, ainsi que des brevets d'état-major délivrés par l'École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM). Ce dispositif n'existe pas dans la marine nationale. Une structure interarmes de type École de guerre, dans laquelle chaque réserviste pourrait s'habituer au travail en état-major interarmes, présenterait-elle un intérêt pour la réserve d'état-major, sachant que la marine arme déjà, avec des marins réservistes de haut niveau, le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) ?