Nous avons fêté, le 24 septembre dernier, les quatre ans de l'Agenda 2030 des Nations unies qui a été adopté par 173 États, dont la France. Quatre jours auparavant, notre pays présentait sa feuille de route pour l'ensemble des ministères en vue de parvenir en 2030 à respecter cet agenda. Ce matin, au Conseil national de la transition écologique, la ministre de la transition écologique et solidaire Élisabeth Borne a été interpellée par plusieurs associations sur l'opportunité d'évaluer le budget de l'État au regard de son impact sur les objectifs de développement durable. L'année dernière, en réaction au mouvement des gilets jaunes, nous avions proposé un budget vert, ce qui constituait certes une avancée mais demeurait insuffisant et revenait surtout à ignorer la réelle demande de nos concitoyens.
Rares sont aujourd'hui les climatosceptiques, mais nombreux sont ceux qui ne veulent pas sacrifier le social et l'économie à l'écologie. Or c'est exactement ce que propose l'Agenda 2030 : s'appuyer sur ces trois piliers et dégager la synergie qui peut les lier afin d'avancer. Il s'agit d'un enjeu de société. Les entreprises, les collectivités locales, les associations sont capables de s'organiser ; serons-nous, nous, politiques, capables de répondre à l'appel de cet agenda ?
L'amendement II-CF792 est cosigné par des membres de différents groupes politiques puisqu'il émane du groupe d'études « Objectifs de développement durable » que je copréside avec Dominique Potier. Il est donc transpartisan et répond à une demande citoyenne. Son examen constitue une belle opportunité de donner une image positive, d'ouverture et d'écoute de notre assemblée, mais également de réconcilier nos concitoyens avec le budget.
Laurent Saint-Martin a tout à l'heure plaidé en faveur du renforcement des liens entre missions. L'Agenda 2030 étudie précisément les synergies entre les différents objectifs sociaux, économiques et environnementaux ; il pourrait donner matière à un jaune budgétaire extrêmement intéressant pour l'année prochaine.