Cet amendement vise à contraindre le Gouvernement à renégocier une deuxième fois, ou à résilier, les six premiers contrats éoliens en mer attribués entre 2011 et 2013 et très mal renégociés en 2018.
Permettez-moi de vous livrer deux chiffres. Après renégociation, le prix de l'électricité produite par ces six premiers parcs coûtera 144 euros par mégawattheure. Par comparaison, sur le septième parc attribué cette année au large de Dunkerque, ce prix s'élèvera à 44 euros par mégawattheure. À six mois d'intervalle, l'État a consenti un écart de 100 euros. C'est excessif et c'est surtout pénalisant pour nos finances publiques.
Sur vingt ans, le soutien public aux six premiers parcs a été estimé à 22 milliards d'euros par la Commission de régulation de l'énergie, alors que, pour le septième parc, cette même commission a estimé que le soutien public devrait coûter au maximum 540 millions d'euros et pourrait même se traduire par un reversement de 266 millions d'euros au budget de l'État.
En juillet 2019, la Commission européenne a considéré que le niveau de coûts des six premiers parcs est « a priori élevé au regard d'autres projets éoliens en mer développés à l'heure actuelle avec des technologies plus récentes ». Soyons économes et raisonnables, renégocions ou résilions ces six premiers contrats ! Quand quelqu'un achète une maison à 200 000 euros et que, six mois plus tard, la même maison se vend 100 000 euros, on peut penser qu'on peut en renégocier le prix.