Intervention de Frédérique Dumas

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 15h50
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

L'Europe a passé un accord avec la Turquie qui est maintenant considérée comme la frontière extérieure de l'Europe, afin de gérer les flux migratoires venant de Syrie. Cet accord représente trois milliards. Environ 1,5 milliard a déjà été dépensé. Cette année, nous avons remis 640 millions. C'est un deuxième versement. Il y a environ quatre millions de Syriens réfugiés en Turquie. C'est l'une des raisons de l'impuissance de l'Europe et donc de la France sur le dossier de l'attaque militaire au nord-est de la Syrie. Il ne faut pas oublier que l'un des objectifs de la Turquie dans cette action militaire est non seulement de créer cette fameuse zone dite de sécurité de leur point de vue, mais c'est également d'inviter – et le mot est faible – les réfugiés syriens à se déplacer dans cette zone.

Je voulais savoir si nous continuerons cet accord, pour deux raisons. La première est que si nous les payons et qu'eux déplacent les réfugiés syriens en Syrie, ce serait quand même assez incroyable qu'ils soient à la fois payés pour gérer les réfugiés et qu'ils les déplacent. Allons-nous continuer cette politique ? La pression migratoire met en jeu la stabilité politique en Europe, puisque souvent, c'est un instrument de chantage vis-à-vis de notre politique étrangère.

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