Intervention de Amélie de Montchalin

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 15h50
Commission des affaires européennes

Amélie de Montchalin, secrétaire d'État aux affaires européennes :

Il est essentiel de leur dit que la perspective européenne n'est pas un leurre. La France n'est pas opposée à ce qu'un jour puissent débuter les négociations d'adhésion et qu'ils deviennent un jour des pays membres. En revanche, nous croyons qu'il faut faire les choses dans le bon ordre et les réformes que nous avons demandées en juin 2018 sont dans leur intérêt : la lutte contre la corruption, la fin des tribunaux spéciaux, la mise en place d'un système judiciaire qui fonctionne. La France n'a pas ajouté de nouvelles conditions. Il s'agit des conditions que nous avons fixées.Rappelons la perspective européenne, cherchons à avoir un processus de négociation qui est dans l'intérêt des citoyens, pour que plus rapidement, ils aient accès au bénéfice des politiques européennes.

Notre position n'est pas cynique, mais entièrement centrée sur la crédibilité. Il est dangereux pour eux et pour nous de ne pas respecter les critères que nous nous fixons nous-mêmes, sur lesquels des pays ont dit qu'ils allaient faire des réformes. J'ai vu que certains pays prévoyaient des élections, d'autres des débats intenses et qu'il y a des difficultés. C'est une étape qui montre l'importance de continuer. Il faut que les réformes nécessaires soient faites, pas parce que cela nous plaît à nous, Européens, mais parce que c'est une étape essentielle pour le développement de ces pays. Tous les efforts que la France a engagés, en détachant des personnels, des experts, du soutien administratif, nous allons les poursuivre. C'est vraiment en faisant ces réformes, que nous aidons les pays à avancer et que les négociations pourront être ouvertes.

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