Monsieur Dumont, vous avez peut-être entendu la conférence de presse du Président de la République. Nous croyons que faire les choses dans le bon ordre, c'est par exemple commencer à libéraliser les visas, lorsque les pays sont en processus de négociation, plutôt qu'avant. En 2010, quand le président Sarkozy a ouvert la libéralisation de voyages sans visa depuis l'Albanie, je crois que nous étions complètement à contre-courant du processus. Aujourd'hui, nous le payons, parce que la coopération migratoire avec ce pays ne fonctionne pas. C'est bien parce que nous devons faire les choses dans le bon ordre que nous croyons que nous avons parfois mis la charrue avant les boeufs. Avec l'Albanie, nous avons la liberté de circulation, avant d'avoir la coopération judiciaire, la coopération migratoire et la coopération dans beaucoup d'autres domaines. Si nous regardons ce qui s'est passé depuis dix ans, c'était une façon très étrange de concevoir les étapes à franchir, avant de pouvoir ouvrir les négociations d'adhésion.