Je vais prendre mon exemple personnel. Je suis maman de deux grands et de deux petits ; il y a plus de quinze ans d'écart entre les deux premiers et les deux derniers. Mes grands, je les ai fait vacciner sans jamais me poser de questions. Puis il y a eu l'histoire de la Dépakine, celle du Mediator, celle du vaccin contre la grippe H1N1. Et là, on commence à se poser des questions, on commence à entendre des gens dire que c'est quand même bizarre, se demander s'ils peuvent avoir, on commence à mettre en doute certains traitements.
Sans faire partie des neurologues et rhumatologues, qui ont l'air de tout mieux savoir que nous, étant tout de même aide-soignante, je connais l'importance des vaccins. Je vous explique simplement la défiance des gens. Je me suis demandé moi-même si je devais faire faire les vaccins. Quand votre médecin vous apprend que la dernière injection vaccinale de votre gamin, ce n'est plus le tétravalent, mais l'hexavalent, et qu'on vient donc de lui injecter six produits au lieu de quatre, vous vous demandez pourquoi vous n'avez pas été prévenue. La défiance a été causée par la désinformation. Les gens ne veulent pas mettre en danger leurs enfants, ils sont raisonnables, mais ils sont simplement inquiets, parce qu'ils ont entendu beaucoup de choses.
Nous sommes favorables aux vaccins, comprenez-le ! Nous avons peur de cette défiance, et nous voulons seulement rassurer les gens et leur faire retrouver l'attitude qui était la mienne quand, il y a vingt ans, j'emmenais faire vacciner mon gamin sans me poser la moindre question. Voici ce que les gens demandent aujourd'hui : être rassurés.