Intervention de Maud Petit

Séance en hémicycle du vendredi 8 novembre 2019 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Sport jeunesse et vie associative

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

La mission budgétaire « Sport, jeunesse et vie associative » que nous examinons touche à des domaines précis qui sont au coeur de la vie de nos concitoyens. La mise en oeuvre des différentes politiques publiques en faveur du sport, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative est un enjeu majeur dans la perspective des grandes échéances en la matière, comme les Jeux olympiques de Paris 2024 et le développement du service national universel. Ces éléments essentiels peuvent être des moteurs permettant d'atteindre notre objectif de cohésion.

C'est pourquoi nous tenons à saluer l'ambition et la volonté du Gouvernement d'avancer sur ces sujets et à rappeler combien la mobilisation interministérielle est gage de réussite. Il faut poursuivre sur cette voie et affirmer notre soutien à ce budget pour mener les importantes réformes engagées depuis le début de la législature.

Cette ambition se traduit notamment par la hausse des crédits des programmes 219, « Sport », et 350, « Jeux olympiques et paralympiques 2024 ». Nous sommes naturellement conscients de l'effet que l'intégration des crédits des CTS produit sur cette augmentation ; il n'en demeure pas moins que les moyens consacrés à l'Agence nationale du sport permettront le développement du sport partout dans les territoires.

Grâce à la locomotive que constituent les Jeux olympiques, de nombreux équipements durables seront créés en Île-de-France et leurs retombées s'étendront bien au-delà.

Nous sommes particulièrement attentifs à ce que ces moyens aillent à la promotion du sport sous tous ses aspects. Tout d'abord, un investissement massif en faveur de la haute performance – engagement à la hauteur de nos ambitions – doit illustrer la volonté d'arriver aux Jeux dans les meilleures conditions et de préparer une nouvelle génération de sportifs prête à faire rayonner le sport français. Ensuite, le développement du sport pour tous est tout aussi essentiel pour de nombreuses raisons : il est scientifiquement prouvé que la pratique d'une activité physique ou sportive permet entre autres de prévenir diverses pathologies – rhumatismes, surpoids, cancers, et ainsi de suite. Dernier point : la transformation du mode de gouvernance du sport. Les crédits alloués à la nouvelle Agence nationale du sport soulignent la stratégie de coconstruction entre l'État et ses partenaires en faveur de la réussite des politiques sportives. Après la transition de ces dernières années, nous aboutissons enfin à un modèle stabilisé et à des moyens confortés dont il faudra assurer le suivi dans les prochaines années pour évaluer les actions produites. Le groupe MODEM appuie l'ensemble de ces mesures qui trouvent leur traduction concrète dans ce PLF.

D'autre part, les crédits du programme 163 « Jeunesse et vie associative » donnent une impulsion positive et encourageante en faveur des initiatives d'innovation et de la coordination des actions. Le budget 2020 prend en considération l'importance de l'enjeu que constitue le service national universel. Nous avons déjà eu l'occasion d'apporter notre soutien à ce projet qui, selon nous, est un véritable projet de société, synonyme d'engagement et de cohésion pour les jeunes générations.

Beaucoup reste à faire, chacun en est conscient, mais nous devons faire en sorte que cette expérience devienne incontournable. Au demeurant, les formes et les contenus du SNU pourront évoluer, en fonction des retours d'expérience. Je souhaite aussi souligner l'effort budgétaire supplémentaire, en faveur du SNU. Quant au dispositif du service civique, qui lie souvent première expérience d'autonomie et première expérience professionnelle ou premier engagement associatif, il rencontre l'adhésion du public concerné, mais également des acteurs des mondes professionnel et associatif. Il s'agit d'un exemple de synergie à valoriser.

À l'inverse, comme nous l'avons dit en commission, nous regrettons la stagnation des crédits en faveur des actions pour l'éducation populaire. Nous savons qu'il s'agit de dispositifs qui oeuvrent en faveur de l'autonomie des individus et qui les accompagnent tout au long de la vie. Nous le savons, chaque étape vers l'âge adulte est singulière, et il faut parfois du temps pour trouver sa voie.

Enfin, la vie associative est renforcée. Le secteur associatif participe grandement à la cohésion nationale, tout en étant un secteur économique puissant, regroupant près de 10 % des emplois du secteur privé. Je salue notamment les crédits supplémentaires alloués à la formation des bénévoles, par le biais du compte d'engagement citoyen et du compte personnel de formation.

Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés votera donc les crédits de la mission.

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