J'ai participé moi aussi aux travaux de la commission, sans avoir d'opinion préconçue, et j'avoue que mon scepticisme s'est accru. Ce que je pensais assez simple m'est apparu bien plus complexe qu'on ne veut bien nous le faire croire.
Madame la ministre, vous avez dit que les problèmes posés par certains adjuvants aluminiques n'étaient pas reconnus par l'OMS. Ce n'est pas vrai. Dès 2004, l'OMS écrivait : « L'innocuité des adjuvants est un domaine important et négligé. Dans la mesure où les adjuvants ont leurs propres propriétés pharmacologiques susceptibles de modifier l'immunogénicité » – je n'ai pas pu l'inventer, je ne suis pas scientifique – « et la sécurité des vaccins, l'évaluation de leur innocuité est indispensable ».
Ensuite, monsieur le rapporteur général, vous répétez que le débat sur les adjuvants aluminiques est franco-français. Or, en faisant quelques recherches, j'ai trouvé plusieurs publications internationales – venant du Royaume-Uni, du Portugal, d'Israël, d'Espagne ou des États-Unis – , notamment celle d'un chercheur du Massachussetts Institute of Technology, Stephanie Seneff, qui écrit : « Nos résultats montrent une forte probabilité de lien entre l'autisme et l'aluminium utilisé dans les vaccins [… ], la fatigue, la douleur et la mort sont associées de façon significative aux vaccins ». Je vous fais grâce des autres citations. En France, le Conseil d'État a établi une solide jurisprudence depuis 2012, avec huit arrêts consécutifs favorables à la reconnaissance du lien entre aluminium dans les vaccins et myofasciite à macrophages.