Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du vendredi 8 novembre 2019 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Mission sport jeunesse et vie associative (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

L'amendement no 1890 vise à appeler l'État à contrebalancer toutes ces pertes pour les associations par des financements directs issus de la création d'un fonds de soutien aux associations. Celui-ci pourrait être constitué par le transfert des fonds destinés au financement du service national universel, dont la phase de test se résume à une succession d'incidents : insolation de vingt-huit jeunes, pompes en guise de punition, présentation du maréchal Pétain comme le vainqueur de la bataille de Verdun, humiliation de volontaires par les encadrants ou simulation d'une fusillade en pleine nuit. Ces crédits feraient l'objet d'une meilleure allocation s'ils étaient destinés aux associations.

Cet amendement d'appel prévoit donc un transfert de 30 millions d'euros depuis l'action 6 « Service national universel » vers l'action 1 d'un nouveau programme intitulé « Fonds d'aide aux associations ».

L'amendement no 1894 relève du même esprit en ce qu'il vise à obtenir un transfert de crédits depuis le SNU, dont je viens d'évoquer les mérites, vers un fonds public permettant d'abonder un dispositif d'aide au départ en vacances destiné aux enfants des classes populaires et moyennes.

Le groupe de La France insoumise partageait pourtant les objectifs initiaux du SNU, qui étaient de renforcer le sentiment de cohésion entre citoyens et d'assurer une certaine mixité sociale et géographique chez les jeunes. Or, en l'état, nous regrettons le caractère partiel et martial du SNU. C'est pourquoi nous proposons d'orienter les crédits qui lui sont attachés vers un fonds destiné à l'accueil collectif de mineurs et aux colonies de vacances, lesquels traversent une crise aiguë et permettraient tout autant de contribuer aux objectifs de cohésion sociale et de mixité, et ce dès le plus jeune âge. Au lieu d'accueillir des jeunes de 18 ans, qui se bagarrent déjà, accueillons des enfants dès l'âge de 3 ans pour qu'ils puissent faire l'apprentissage du vivre ensemble. Voilà le sens de ce second amendement.

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