Madame la rapporteure spéciale, nous disposons déjà du bilan de l'expérimentation de la gestion par les fédérations. Elles ont retrouvé une relation directe avec les clubs ; cela a d'ailleurs été une façon de les responsabiliser. Dans le passé, nous le savons tous ici, de nombreux clubs ont renoncé à déposer un dossier auprès du CNDS, découragés par la complexité et, parfois, une certaine opacité des critères.
Quant aux projets sportifs fédéraux, ils ne sont pas en suspension dans l'air ! Lors de l'examen de la loi relative à la création de l'Agence nationale du sport, nous avons veillé à ce qu'ils soient cohérents avec la convention qui sera conclue entre l'Agence et le ministère des sports, afin que les politiques publiques s'appliquent dans l'ensemble des territoires.
Les clubs ont-ils été lésés ? Voici les chiffres que nous avons : les clubs ont disposé de 12,6 millions d'euros en 2019, contre 12,8 millions en 2018 ; les comités nationaux, de 13,4 millions en 2019, contre 13,1 millions en 2018 ; les comités régionaux, de 11,2 millions en 2019, contre 11,3 millions en 2018. Il y a donc une relative stabilité ; on ne peut pas parler d'une forte augmentation en faveur des comités et des ligues, ni d'un recul marqué au détriment des clubs.
Je souhaite toutefois vous avertir : lors de la campagne de 2020, les clubs déposeront beaucoup plus de dossiers. Il ne faudrait pas décevoir cette demande et, partant, décevoir nos clubs et nos bénévoles dans les territoires.