Mon amendement n'avait pas vocation à chiffrer la politique publique qui vise à rapprocher le sport et l'école. Il y aurait d'ailleurs beaucoup à dire à ce sujet. Je souhaite simplement vous alerter sur certains éléments et certains chiffres.
Nous nous sommes fixé l'objectif ambitieux de 1 000 sections sportives scolaires d'ici à 2024. Or, je l'indique très calmement, nous n'en sommes qu'à 200 sections supplémentaires au bout de deux ans et demi. À ce rythme-là, nous n'y arriverons jamais.
Selon les derniers chiffres dont je dispose, l'expérimentation du dispositif « cours le matin, sport l'après-midi » concerne aujourd'hui 10 000 élèves sur les 10 millions que compte notre pays. Cela reste donc relativement marginal.
Vous avez évoqué le parcours éducatif et sportif, madame la ministre. Je souscris tout à fait à cette mesure et la soutiendrai. Il faut désormais la mettre en oeuvre dans le cadre du parcours de citoyenneté.
Par ailleurs, vous êtes très investie sur le « savoir nager ». Il importe que nous donnions plus de moyens pour que 100 % des élèves de sixième maîtrisent ce savoir fondamental.
En ce qui concerne le « savoir rouler », l'attestation scolaire de premier degré n'est malheureusement pas obligatoire à ce stade, car les moyens nécessaires ne sont pas fléchés vers les écoles.
Je souhaitais relativiser les résultats atteints à ce stade, mais vous me trouverez toujours à vos côtés, madame la ministre, pour aller plus loin dans le rapprochement entre le sport et l'école.