Un séisme de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter, dont l'épicentre était situé à proximité de la commune du Teil, s'est déclenché hier, à onze heures cinquante-deux, avec les conséquences que vous avez rappelées.
Avec Olivier Dussopt et Elisabeth Borne, et sous l'autorité du Premier ministre, nous avons immédiatement fait un point sur l'ensemble des forces d'intervention et de secours. Encadrées par les deux préfets directement concernés, elles étaient fortement mobilisées : 115 interventions ont eu lieu dans sept communes de la Drôme, et soixante-quinze sapeurs-pompiers ont mené soixante-seize interventions dans le département voisin de l'Ardèche, afin d'accompagner les citoyens et de protéger ceux qui devaient l'être. Une personne, qui a brutalement chuté d'un échafaudage, a été gravement blessée : mes pensées vont vers elle et ses proches, plongés dans l'inquiétude, même si son état de santé est plutôt rassurant.
Toutefois, comme vous l'avez souligné, des dégâts matériels importants ont déjà été constatés et, à l'heure où nous parlons, les évaluations se poursuivent. Environ 250 bâtiments ont été fissurés et un bâtiment non habité s'est totalement effondré. La très grande majorité des dégâts sont situés sur la commune du Teil : je m'y rendrai donc tout à l'heure, pour dresser un état des lieux précis avec l'ensemble des élus – au premier rang desquels le maire – , les préfets et les services de l'État, afin de déclencher au plus vite la commission qui devra se prononcer sur la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. Je ne doute pas que cet état sera caractérisé, nous permettant de répondre aux besoins ; néanmoins, je souhaite respecter le cadre délibératif et l'examen scientifique qui doit être réalisé.
Je ne doute pas non plus que l'État, sous l'autorité de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, se mobilisera entièrement pour accompagner les collectivités dans leur reconstruction : il y va de notre dignité autant que des exigences portées par les habitants de votre département. Nous devons répondre activement à leur demande.