En rabotant l'exonération fiscale pour le mécénat d'entreprise, vous faites courir le risque d'un appauvrissement des moyens d'action des musées nationaux et entravez, à terme, l'enrichissement des collections publiques mais également la restauration du patrimoine.
Qu'en sera-t-il, à l'avenir, des entreprises mécènes d'opérations comme la restauration du Grand Palais ou celle du château de Villers-Cotterêts, qui ont bénéficié chacune de 25 millions d'euros au titre du mécénat, ou encore comme la rénovation du hameau de la Reine, au château de Versailles, dont les 6 millions d'euros sont aussi issus du mécénat d'entreprise ? Ainsi faites-vous peser toujours plus de charges sur les organismes culturels en les contraignant à s'appuyer sur leurs ressources propres tout en rendant le mécénat moins attractif. Il y a là une forme de contradiction que vous voudrez bien reconnaître, monsieur le ministre.
Vous l'aurez compris, nous condamnons fermement cette remise en question de la loi Aillagon, reconnue comme un puissant levier de financement non seulement pour la culture mais également pour des projets de recherche médicale destinés à accompagner les Français les plus démunis, ou encore pour des projets patrimoniaux dans des petites communes.