Enfin, je regrette l'impact de cette réalité budgétaire sur nos territoires. Je prendrai trois exemples de cette évolution, que votre majorité, sans l'avoir engagée – j'en conviens – , perpétue.
Les DRAC se trouvent cadenassées, j'insiste sur le mot, dans des programmes et des labels que nous avons définis ici ou qui l'ont été au ministère de la culture : leurs crédits sont tellement contingentés qu'elles ne peuvent plus accompagner que les opérations conçues sur-mesure pour ces programmes et ces labels. Or, on le sait bien, la création est indissociable de la liberté : la culture ne peut s'épanouir si elle est enfermée dans ces logiques de corsetage.
Autre illustration de cette évolution budgétaire : l'amputation, en 2020, de 10 millions d'euros de la subvention versée au Louvre – j'en ai parlé en commission. Cette coupe, 10 % de la subvention, représente 5 % des ressources du musée. Elle est totalement inédite dans l'histoire du Louvre, et vous la justifiez par la suppression du plafond d'emplois de ce musée : celui-ci pouvant avoir plus d'heures d'ouverture, il pourra percevoir des recettes supplémentaires. Mais le présent PLF ne prévoit aucune suppression du plafond d'emplois, aucune !