L'idée de redéployer les crédits alloués aux grands opérateurs parisiens, qui disposent de ressources propres importantes, venues de la billetterie, des partenariats ou du mécénat, me semble intéressante. Ainsi, le musée du Louvre a noué un partenariat avec Abou Dabi et constitué un fonds de dotation qui lui a déjà permis d'abonder ses ressources de 6 millions d'euros par an.
Les marges de manoeuvre des grands opérateurs parisiens peuvent permettre de redéployer plusieurs millions d'euros de crédits notamment pour aider les petites communes rurales à entretenir leur patrimoine historique, dans le cadre du fonds d'aide aux petites communes. Cette idée mérite selon moi d'être soutenue.
Vous avez toutefois raison de souligner, madame la députée, que le mouvement est assez brutal, puisqu'une coupe de 10 millions d'euros est prévue, et que surtout l'État s'était engagé à permettre au musée d'élargir ses horaires d'ouverture. Avec plus de 10 millions de visiteurs par an, le musée est aujourd'hui complètement saturé. Les négociations avec les personnels sont compliquées, mais il est envisagé d'ouvrir en nocturne à partir du mois de juin. Reste que pour pouvoir le faire, il faudrait embaucher. La contrainte du plafond d'emplois doit donc être levée. En tant que rapporteur spécial, j'avais compris, monsieur le ministre, qu'une dérogation était prévue. Or Mme Rabault a raison de souligner que rien n'est précisé à ce sujet dans les documents budgétaires.
Nous attendons donc des explications. L'amendement soulève une véritable question.