Je partage votre constat : les chiffres que vous avez livrés sont consternants. Je tiens toutefois à rappeler que cette question a été prise à bras-le-corps par le ministère. Le 17 juin 2019, une feuille de route de l'égalité très exhaustive a été actualisée par le ministère : un de ses axes vise spécifiquement à « développer la visibilité des femmes dans le patrimoine et dans l'histoire ». Un panel d'établissements propose des initiatives dont l'objectif est de réhabiliter la place des femmes dans les arts.
Cette réhabilitation peut prendre la forme d'expositions, comme aux Archives nationales qui conduisent, depuis 2013, une action forte en faveur de la mémoire des femmes, ou celle de la recherche et de la documentation des oeuvres d'artistes femmes dans les collections existantes – je pense au Fonds national d'art contemporain ou au musée d'Orsay.
Dans le cadre de la feuille de route égalité 2019-2022, que j'évoquais, le ministère assure une veille de toutes les initiatives des établissements patrimoniaux, afin de généraliser les actions les plus frappantes. Les DRAC sont également invitées à soutenir les chercheurs qui oeuvrent à la valorisation de parcours de femmes.
À titre personnel, j'émettrai un avis défavorable sur ces amendements, qui n'ont pas été examinés par la commission.