Je ne m'oppose pas à la mutualisation, mais à la perte d'autonomie et de décision de notre armée. J'aimerais avoir une réponse précise et comprendre comment les choses se passeront concrètement en cas d'urgence. Fera-t-on une distinction entre les avions allemands et les avions français ? S'agira-t-il d'une brigade commune ? Dépendra-t-on des pilotes allemands si le Bundestag ne donne pas son autorisation ? La moindre des choses est de définir clairement l'arbre de décision, pour savoir comment les choses se passeront concrètement.
Vous voyez, monsieur Lambert, et je dis cela en toute amitié, que je parle de choses très concrètes. Je ne nie pas que nous ayons besoin de nos partenaires européens au Mali, et je suis favorable à cette coopération, mais il ne faut pas que cet appui entrave notre capacité de réaction et l'indépendance de notre politique nationale. Or c'est précisément la question que pose ce projet de base commune et d'avions communs. Je veux seulement comprendre.