Monsieur le rapporteur général, je reconnais bien sûr avec vous que ce n'est pas un outil fiscal qui mettra fin aux violences conjugales en France. Mais, à côté du travail remarquable réalisé par le Gouvernement et par tous les bancs de cette assemblée, dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales, cette décision témoignant de notre soutien au monde associatif serait capitale.
Toute personne ayant travaillé sur ces sujets sait que les associations réalisent un travail essentiel d'alerte et de soutien aux victimes. Combien de femmes, victimes de violences conjugales, sont-elles accompagnées par des associations après leur sortie du commissariat ou de la gendarmerie ?
Le week-end dernier, j'ai rencontré une femme victime de violences, accompagnée par une association de ma circonscription. Sans les associations, m'a-t-elle expliqué, elle n'aurait pas tenu. Les femmes victimes, a-t-elle ajouté, ont besoin qu'on les écoute mais aussi qu'on les sauve ! Or ce sont justement les associations qui peuvent contribuer à faire avancer les choses, à côté de la puissance publique et de tout notre travail, à venir et déjà engagé – au travers notamment de la proposition de loi de nos collègues Républicains. Il s'agit donc d'un dispositif symbolique qui permettrait d'aider les associations sans coûter très cher à l'État.