Demain, dans des circonscriptions qui regrouperont peut-être 180 000, 200 000, 220 000 ou 230 000 habitants, il sera de plus en plus difficile de réunir les sommes nécessaires pour mener une campagne digne de ce nom dans des territoires aussi vastes et aussi peuplés. Si, en plus, vous réduisez le recours aux dons pour financer ces campagnes, nous reviendrons progressivement, de fait, à un suffrage censitaire.
Comme l'a très bien dit M. Woerth, la démocratie a un coût. Or, jusqu'à preuve du contraire, c'est le plus mauvais des systèmes, à l'exception de tous les autres ! À force de s'autoflageller sur ce sujet, on finira par faire des campagnes qui n'en seront plus : nos concitoyens seront désinformés, les vagues auront de plus en plus d'ampleur et déstabiliseront les scrutins.