Vous suspectez que le choix d'un territoire cache des raisons politiques. Il se trouve que le Gouvernement a pris des engagements vis-à-vis de la région Bretagne après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, qui représentait une difficulté pour ce territoire précis. De même, M. Bernard Cazeneuve avait pris des engagements vis-à-vis du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, en conséquence de quoi un dispositif fiscal a été voté il y a deux ans. De même encore, le territoire d'Amiens, qui connaît d'importantes difficultés économiques depuis la fermeture de l'usine Whirlpool, et où le Président de la République se rendra dans une semaine, fait l'objet d'un contrat particulier. La Creuse a pour sa part un plan de revitalisation, tandis que les Ardennes, monsieur Bazin, bénéficieront de dispositifs particuliers après la visite du Président de la République et du Premier ministre – et tant mieux, car ce territoire mérite d'être aidé. Je ne doute pas que M. Warsmann et le maire de Charleville-Mézières seront les premiers à reconnaître l'important travail qui a été effectué dans ce cadre. Je ne parle pas même des territoires ultramarins, qui connaissent des spécificités au sein de la République.
Enfin, mesdames et messieurs les députés, il s'agit d'une expérimentation. Je vous entends parler d'un petit territoire : on ne peut pas dire que ce soit le cas de la Bretagne, qui est une grande région. Nous avons la possibilité de conduire une expérimentation à l'échelle d'un territoire ; le Gouvernement propose la Bretagne, et je constate qu'il n'y a pas eu de sous-amendement visant à modifier les limites de ce territoire ou à le remplacer par un autre.