Cet amendement aurait tout aussi bien pu être déposé par des collègues siégeant sur d'autres bancs de l'Assemblée. Il vise à répondre à l'une des revendications des sapeurs-pompiers, qui réclament depuis des mois une meilleure reconnaissance des risques liés à leur profession.
Le 15 octobre dernier, ils étaient plus de 10 000 à manifester dans les rues de Paris. Une délégation de représentants syndicaux a été reçue à l'Assemblée nationale par des députés de plusieurs groupes : Julien Dive et Valérie Lacroute pour Les Républicains, mais aussi des députés insoumis, communistes ou membres de La République en marche. Leurs revendications comprenaient, entre autres, la revalorisation de la prime de feu. Nous nous sommes engagés à l'appuyer, car elle est tout à fait légitime. Par conséquent, nous avons déposé cet amendement qui dégage 90 millions d'euros de ressources supplémentaires afin de couvrir l'augmentation de la prime de feu.
Le Gouvernement me répondra sans doute qu'il contribue déjà au financement des sapeurs-pompiers. En réalité, ce sont les départements qui prennent en charge l'essentiel des dépenses des sapeurs-pompiers et des SDIS – services départementaux d'incendie et de secours. Or les finances des départements sont exsangues, notamment en raison des politiques sociales dont ils ont la charge. Nous souhaitons donc que l'État prenne ses responsabilités et réponde aux revendications légitimes des sapeurs-pompiers qui, aujourd'hui encore, manifestent dans la rue pour que leur profession soit reconnue.