Dans le cadre de l'acte II du quinquennat, consacré notamment à la suppression des niches fiscales défavorables à l'écologie, la révision de ces dispositions présente une cohérence.
Celle-ci est renforcée par le fait que ces bateaux sont généralement les plus secourus par la société nationale de sauvetage en mer – SNSM – , car ils sont ceux qui tombent le plus souvent en panne.
Il n'est nul besoin de rappeler la tragédie survenue cet été aux Sables-d'Olonne, qui a endeuillé les sauveteurs en mer bénévoles, auxquels nous ne pouvons que rendre hommage. Ils secourent au péril de leur vie ceux qui sont en péril en mer.
Leurs conditions de travail méritent d'être améliorées. Certes, le Gouvernement a entendu leur appel, renforcé par nos témoignages, et a prévu une augmentation de la subvention versée à la SNSM à hauteur de 4,5 millions d'euros. Mais est-ce suffisant, dès lors qu'il faut remplacer les équipements de ses bateaux ?
Le renouvellement d'un bateau suppose d'investir 1 million d'euros. L'augmentation de 4,5 millions d'euros du budget global de la SNSM permettra de financer 75 % de cet investissement, mais les sauveteurs en mer bénévoles devront continuer à assurer des animations pour financer les 25 % restants. C'est un peu comme si l'on demandait à nos sapeurs-pompiers de faire des heures supplémentaires pour financer leurs camions.