Il n'y a pas lieu de nous remercier, monsieur Pahun. C'est nous qui remercions les sauveteurs en mer, qui paient un prix parfois très dur pour leur passion et pour le service qu'ils rendent à la République.
Dans la période budgétaire que nous avons vécue depuis quelques jours, nous avons été au rendez-vous, ce qui permettra de renouveler les bateaux de la SNSM et d'acquérir du matériel adéquat, indépendamment de la complexité propre à la mer, qui doit rendre très humbles ceux qui l'affrontent.
Quant à la question fiscale que vous soulevez, monsieur Blanchet, elle mérite d'être travaillée. La suppression de l'abattement pour vétusté augmenterait sans doute de plusieurs milliers d'euros l'impôt dû par de nombreux redevables, indépendamment de son objet, ce qui pourrait nuire à l'attractivité du territoire français. Pour m'en tenir à votre amendement, on ne peut pas prendre en considération exclusivement le financement des organismes de sauvetage en mer.
Il y a là une question d'effets de bord fiscal, si vous me permettez ce jeu de mots marin. Il serait intéressant de travailler avec les services de M. le rapporteur général, pour tâcher de cibler l'abattement et de déterminer ce qu'il est possible de faire pour les associations intervenant dans le cadre d'une délégation de service public. La suppression pure et simple de l'abattement induirait des augmentations d'impôt pour une partie de la flotte.
Il faudra sans doute revoir en profondeur le régime du DAFN – il en est question depuis très longtemps – , mais je ne suis pas certain qu'il soit judicieux de le faire au détour d'un amendement, même si je sais que vous travaillez depuis longtemps sur cette question, monsieur Blanchet.
Mon bureau – comme celui de M. le rapporteur général, j'imagine – est toujours ouvert. Toutefois, la mer – donc les sauveteurs en mer – sont, me semble-t-il, de la compétence du ministère de la transition écologique et solidaire.