Je voudrais revenir sur les problèmes d'accessibilité aux soins dont vous savez, madame la ministre, qu'ils me tiennent à coeur. Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises des mesures incitatives. L'une d'entre elles a particulièrement attiré mon attention : dans les cabinets de médecins libéraux ou dans les hôpitaux des petites villes, comme Auch ou Albi, à côté de Toulouse, les étudiants en médecine qui effectuent leur stage rencontrent beaucoup de difficultés à se loger. Pourtant, ils s'installent souvent sur place à l'issue de leur stage, lorsque le médecin qu'ils ont secondé part à la retraite. Nous aurions donc intérêt à réfléchir à ces questions.
Par ailleurs, deux axes, dont on parle depuis longtemps, doivent guider notre réflexion. Il s'agit, d'une part, du conventionnement territorial et, d'autre part, de l'augmentation du numerus clausus, celle-ci ayant été promise par le candidat à la présidentielle. Pourtant, vous nous avez dit tout à l'heure, madame la ministre, qu'elle n'était pas nécessaire puisqu'en 2020, il y aura suffisamment de médecins – mais peut-être ai-je mal compris. En tout cas, la question reste entière : que fait-on avec le numerus clausus ? Il faudra d'autant plus y répondre que les jeunes médecins ne pratiquent plus de la même manière qu'autrefois. Leur temps de travail hebdomadaire est nettement moins important, pour de nombreuses raisons. C'est là un élément supplémentaire qui laisse penser qu'il faudra davantage de médecins dans les années à venir.