Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du vendredi 27 octobre 2017 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article 44

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Le rapporteur général a presque tout dit. J'ajouterai simplement deux éléments.

Premièrement, je veux dire aux députés de La France insoumise qu'une fois encore leurs amendements vont à l'encontre de ce qu'ils veulent défendre, à savoir l'accès aux soins. En effet, l'intérêt du report du règlement arbitral est de permettre de commencer à travailler, dans le cadre de la négociation conventionnelle, sur le reste à charge zéro dans le dentaire. Je pense que cet objectif les intéresse ; moi, en tout cas, c'est ma priorité. Ce report est donc favorable à tous ceux de nos concitoyens qui ont des difficultés à accéder aux soins dentaires.

Par ailleurs, j'ai donné, en vue de la négociation conventionnelle, des orientations très précises concernant la prévention bucco-dentaire. Cet aspect est donc maintenant intégré aux négociations ; c'est un point fort de ma politique.

Deuxièmement, monsieur Garot, le conventionnement sélectif a été instauré pour des professions dont la démographie était trop importante : c'était un mécanisme de régulation destiné à des professions pléthoriques. Je rejoins sur ce point le rapporteur général. Or, actuellement, c'est une pénurie de médecins que nous avons à gérer, dans tous les secteurs : en médecine du travail, en médecine scolaire, dans l'industrie pharmaceutique. Si, par le conventionnement sélectif, nous tentons d'obliger les médecins à s'installer dans des zones sous-dotées, tout ce que nous y gagnerons, c'est qu'ils iront exercer un autre métier salarié ailleurs. Nous ne réussirons pas si nous gérons la pénurie par le conventionnement sélectif, car ce n'est pas un mécanisme de régulation adapté à une profession sous-dotée.

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