Madame la secrétaire d'État, votre réponse est médiocre. Je suis désolé, mais les bras m'en tombent. Le Gouvernement pourrait donner de l'argent à la recherche publique, cela aiderait les chercheurs à rester en France : or, vous diminuez les moyens qui lui sont alloués ! Répondre qu'il est nécessaire de dépenser autant de milliards d'euros dans le crédit d'impôt recherche, sans aucune contrepartie, même pour les entreprises qui suppriment des postes, c'est quand même énorme !
Il y a des entreprises qui n'oeuvrent ni pour la recherche ni pour l'intérêt général, mais uniquement pour nourrir la rente des actionnaires ; elles décident, dans ce but, de supprimer des postes, parce qu'elles estiment qu'à tel endroit, le coût du travail, que nous appelons le prix du travail, est trop élevé : voilà ce que vous nommez « compétitivité » ! Et si vous entrez dans cette logique, chère madame, supprimez tous les impôts et toutes les charges – vous êtes d'ailleurs en train de le faire ! Cette logique n'est pas acceptable !
Pendant ce temps, la recherche publique, en France, s'écroule, et la plupart des chercheurs, notamment les lauréats du prix Nobel, sont contraints, quel que soit leur domaine, de partir à l'étranger, tellement vous détruisez la recherche publique.