Je partage, par principe, votre souhait d'avancer, monsieur le président.
Chaque année, nous avons la même discussion sur le CIR. Des positions politiques bien tranchées s'opposent, comme il est normal en démocratie. Il faut néanmoins tenter d'éviter de fragiliser la recherche, le CIR constituant l'un des outils montrant l'importance que nous lui accordons en France. Le financement de travaux de recherche dans une entreprise – je ne parle pas de la recherche publique – est très coûteux, mais offre des espoirs de retour sur investissement, ce qui est bien naturel. Il faut cesser de créer un univers d'incertitudes autour de ces activités. Nous devons appuyer le CIR et renoncer à le modifier chaque année ou presque.
La volonté du Gouvernement de le retoucher quelque peu ne me semble pas heureuse, même si la Cour des comptes le conseille. Je n'ai rien contre l'idée de cette modification, mais elle introduit la crainte que l'on revienne un jour sur les bases de calcul et tous les éléments sur lesquels on sait jouer, en France, lorsque l'on souhaite supprimer un dispositif. Nous devons affirmer notre soutien au CIR.
Et arrêtons également de tomber sur les entreprises qui font de la recherche ! Elles sont souvent diabolisées à l'échelle nationale, alors qu'elles sont adorées localement, car tout le monde souhaite avoir une entreprise de technologie de pointe dans sa circonscription : je constate souvent ce double discours.